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Aude Tahon mai 2019
Les professionnels de métiers d’art ont produit en 2018 l’état des lieux détaillé
du secteur permettant d’identifier les besoins et émettre des préconisations pour
les métiers d’art.
Ce rapport indique le besoin de création d’une branche professionnelle de métiers d’art, seul moyen de développer le secteur dans la continuité du dispositif législatif obtenu depuis 2014.
Depuis des décennies, Ateliers d’Art de France lutte pour la reconnaissance
de la place des professionnels de métiers d’art dans la société.
Le secteur a obtenu un dispositif législatif qui reconnaît notre secteur économique. Ce sont la loi de juin 2014, qui donne une définition de nos métiers d’art, inscrit dans la création artistique, et la loi de juillet 2016, qui reconnaît la pluralité d’exercice de nos métiers d’art. Ces avancées uniques dans le monde, sont
porteuses d’espoir et d’avenir pour nos métiers d’art.
Il en découle une branche professionnelle et un système de formation dédiés.
Pourtant les pouvoirs publics choisissent aujourd’hui d’oublier ces formidables
avancées législatives de la France. Nous voyons revenir les temps précédents,
où l’on essaie de nous faire croire que nous sommes un secteur morcelé, dispersé, ouvert à tous, et particulièrement à ceux qui veulent venir se servir chez nous.
Les pouvoirs publics choisissent de ne pas reconnaître la branche professionnelle qui est la réalité de notre communauté. La dispersion qui nous est imposée dans des branches professionnelles industrielles multiples est une aberration et un grand danger pour les professionnels que nous sommes.
La France mérite un système de formation de ses métiers d’art. Ce n’est pas
en morcelant artificiellement les métiers d’art que l’on y arrivera.
C’est pourquoi les professionnels de métiers d’art se mobilisent et publient,
à l’attention de tous, les 12 propositions dont le secteur a besoin pour garantir
son développement en France et à l’échelle de tous ses territoires.
Aude Tahon
Présidente d’Ateliers d’Art de France